Ses nuances, ses prévisions, ces petits ajustements qui provoquent les grands changements... voilà ce que j’aime depuis toujours chez l’humain, chez les autres. Très jeune j’ai été portée par la volonté de comprendre les autres, de me comprendre, de découvrir le corps, le cerveau, le pourquoi du comment.
Ma mère me destinait à une carrière de psychologue, mon père a une carrière de créatrice, certains m’ont vu comme une guérisseuse, d’autres comme une décoratrice... me définir a pris 30 ans.
Incapable de faire un choix, je fonçais cependant toujours tête baissée dans chaque envie avant de m’apercevoir que ce n’était pas ça.
J’ai tenté de m’incarner un nombre de fois incalculables.
Ressentir, faire appel aux émotions pour réunir toutes mes expériences dans une seule et même voie, la mienne. Pas de case, pas de nom, pas d’image, pas d’exemple, juste ressentir l’union d’un tout.
La complexité est ce que j’aime le plus chez les autres. Elle m’apparaît comme une corde remplie de noeud, remplie de mystère à élucider. C’est ça, la matière humaine. Chaque personnalité renferme un mystère, un trésor de ressources cachées qui avec une goutte d’Amour et de confiance prend forme, se déploie, s’ouvre dans sa beauté la plus authentique.
Je ne saurais pas, aujourd’hui, dissocier l’être humain du reste du monde tellement nous en faisons partie. La création s’exprime au même niveau qu’une personne, j’entends par là que pour moi, décortiquer l’esprit humain et au même niveau que de créer une nouvelle pièce.
On transcende la matière pour la révéler dans sa forme la plus unique. Les deux processus partent de l’inconnu dans le but de créer une unité. Avant le dessin il y a l’idée qui jaillit comme une évidence puis du travail de la matière naît la pièce, l’objet. De l’autre côté, une prise de conscience qui provoque un changement profond de l’être, dans ses émotions et son énergie. Ce changement important permettra une meilleure expression de soi et un passage à l’action plus juste et sincère. De l’idée naît l’objet et de la conscience naît l’action.
L’un ne va pas sans l’autre.
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